Ich bin a Berliner

10 jours....déjà 10 jours...mais il faut au moins ce délai pour "ingurgiter" ce que je vais tenter de vous raconter:

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LE MARATHON DE BERLIN!!!!

Je suis arrivé à Berlin le samedi 24 septembre vers 10 h du mat' par le bus. C'est donc après une courte nuit que j'ai posé pied sur le sol berlinois avec un premier défi: comprendre le systéme de transport pour se rendre à TEMPELHOF récuperer mon dossard.

Avec deux compatriotes, nous n'arriverons pas à prendre le RER mais nous trouverons un bus...Cest durant ce second voyage en bus que je rencontrerai un corrélegionnaire des CH'TI TRAILERS!!!

TEMPELHOF, ancien aéroport transformé en temple commercial du running. Legere peur au comptoir dossard: "il faut aller au contentieux, il y  un problème avec votre paiement, je n'ai pas votre dossard -gouttes froides dans le dos- attendez je vérifie, ah oui, il est là....".Puce et tee shirt collector dans le sac et  direction le nord et  l'hôtel, à l'autre bout de la ville. Il fait un temps splendide mais le ac est lourd et la fatiqgue va rapidement se faire sentir.

Une nuit terrible va alors passer: une auberge de jeunesse dans une grande capitale européenne n'est pas silencieuse; ensuite, premier impact de la course à venir et aussi sans doute la fatigue, mes deux chevilles se révéleront douloureuses toutes la nuit et le matin, pfuitt, plus rien.

Déjeuner 7h, en tenue, un tee shirt à jeter, thé, tartines beurre confiture et en route avec barre énergetique et boisson isotonique; il fait frais mais l'excitation me fait avancer.

Approche de la zone de départ, réservée aux coureurs; des dizaines de pisseux brulent la pelouse aux abords du TIERGARTEN.

Je me fraie un  chemin jusqu'à mon bloc: le 3 pour les 3h15 (ambiiteux, non???). Mais avant quelques mouvements d'échauffement, pas la peine d'en faire trop, vu qu'il va y avoir l'attente avant le départ. Cela se traduira par 10 minutes interminables durant lesquelles la rumeur va s'amplifier au fur et à mesure de la présentation des stars....

Départ, le block se compresse, veut avancer, surplace et s'élastique: j'avance et trois minutes plus tard je passe la ligne de départ et arrive au pied du Grosser Stern (là où paressent les anges  des Ailes du Désir). Un kilo, arrêt pipi, 2, 3....le peloton ne s'étire pas puis vers le 6ème arrivée à la HAUPTBAHNOF et le quartier des affaires, brilllant sous le soleil, j'en reste bouche bée. Je continue à remonter vers le nord 8, 9, 10 puis entrée sur KARL MARX ALLEE.

90 metres de large, du macadam resistant aux chenilles des chars, des immeubles à en rendre jaloux tous les concepteurs de HLM....stupéfait!!!

12, 13 et 14: des filles nues font des folies sur un pont !!! Je commence à réaliser que le public est omniprésent, il y a des orchestres, les applaudissements sont permanents.

Juste après le 20 ème: entrée YORCKSTRASSE, succession de ponts pour certains "murés" avec une foule en délire, cela résonne, résonne et ça commence à monter.

Je déroule jusqu'au 26 ème, les gels commencent à ne plus être très agréables au gout et la chaleur se fait un peu plus forte.

Ensuite, c'est le chemin de croix: les avenues sont longues, très longues et mes cuisses se transforment en béton mais hors de question de céder!!! Alors, j'oublie la ville et me concentre sur le ruban de macadam, cherchant images positives et ressources cachées. Les points d'eau sont les bienvenus, la tête tourne vers le 36ème. "No pain, no honor", en avant, les orchestres brésiliens se succedent.

38, 39 puis 40 enfin, le parcours se tord dans le centre de Berlin, nous débouchons sur UNTER DER LINDEN, la porte de BRANDEBOURG apparait dans le soleil. Je hurle ma satisfaction et ma fatigue avec l'impression que le public m'accompagne. A 200 m, la crampe vient me paralyser l'arrière cuisse gauche.

Mais la tête me dit d'avancer et je repart, arrivée entre deux chars, exténué: 3h 27 min 59 s !!!