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C'est par là que cela se passe désormais.

Il est des samedis frisquets, ce fut le cas hier quand le me suis mis en route pour ma première sortie aveyronnaise.

Température proche de 0°c, vent du nord ouest et épaisse couverture nuageuse.

Durant deux heures, j'ai bataillé durant deux heures entre les cretes de la vallée du Gros, entre averses d'eau ou de neiges, laissant mon empreinte dans cette terre rouge si caractéristique de cette région.

Il est certain qu'avec cette météo, le paysage n'était guère réjouissant mais l'annonce plus tard dans la jouréne que le temps d'ensoleillement était 3 x plus important à Millau que dans le sud ouest m'a mis du baume au coeur.

C'est un peu pour cela que je m'en vais vivre là - bas, non ??!!!

Peut être faut - il installer un logiciel pour lire ce parcours...

http://www.movescount.com/routes/route189802-Chemin faisant

Tout d'abord, de la musique de dimanche:

http://soundcloud.com/chillstepdreams

Ensuite, une photo de mon petit voyage matinal.

Le vent aujourd'hui n'a pas su éclaicir mes pensées mais l'effort est finalement parvenu à cela. Ce qui a pris cette place a été la concentration sur mes appuis car les chemins était assez boueux.la bourbe, la fange, la gadoue colle aux chaussures.

Cette terre détrempée est grasse. Les champs recemment retournés brillent à la lumière rasante du soleil d'automne.

Habitué des changements d'huemur, l'automne peut être pour certain une période difficile à gérer. Changement brusques de températures et une météo très chaotique.

Vent et pluie s'invitent dans nos footing, brouillent notre vue et nos verres correcteurs.

Mais cependant, l'automne réserve de jolies surprises: parfois il devient indien et une certaine douceur peut nous pousser à ne pas ranger tout de suite le short, des petites courses peuvent devenir de véritables cross bien boueux...

La tendance générale est quand même au repli, à la "marmottattitude". Mais la coquille et le chocolat chaud sont sources de calories qui vont venir se loger le long de cette ceinture abdominale que nous avons tant de mal à préserver, nous avons passer tant d'heure à souffrir durant les séances d'abdos...que nous repartons dans le semie obscurité du midi ou dans la pénombre du fin de journée.

Le bois de Boulogne et la citadelle lilloise sont recouvert d'une épaisse couche de feuilles aux couleurs éclatantes.

Mais l'ombre guette, la perte d'entrain peut survenir avec la lassitude d'une fin d'année qui s'annonce terne et grisatre.

Pas question de capituler, il y des solutions à toutes nos envies !!

Salut,

Après un entrainement matinal sous un soleil automnal, pour une dernière fois peut être du côté de La Gite, j'ai trouvé cette photo:

A l'arrivée du Trail des Mingeux d'Maguette, après une heure et demie sous la pluie - d'ou les lunettes sur le front -.

Vous remarquerez la musculature de la cuisse gauche, fruit d'un long travail...

http://courses.huleux.fr/

Allez donc faire un tour sur le site....La Gohelle est à découvrir, du côté de Liévin...Vous savez qu'il y a plus gai comme paysage mais c'est un coin à promenades.

Dimanche matin, gris et froid. Il n'était pas prévu de pluie et pourtant à quelques instants du départ, le ciel lâche ses premières gouttes. Il ne cessera pas de pleuvoir durant l'heure et demie de course...

Je ne devais pas me trouver à Givenchy en Gohelle mais la décision a été prise le samedi après midi.

Un trail ou un cross ? Vu la distance, 18,5 km, forcement un trail. Avec les conditions climatiques, la terre s'est transformée en boue, en gadoue, le sol spongieux retenant les chaussures.

Mais finalement, ce n'est pas ça qui m'a le plus gêné: les lunettes ont très rapidement montré leurs limites. La bouée s'est installée en plus de l'eau de la pluie et m'a amené à courir ...comme un vrai myope, sans verre correcteur. Donc dans la foret, sur le terril, dans les champs, votre Jean s'est promené oeil nu. Et en bonne forme après un mois de repos, un peu forcé il est vrai, avec les aléas de le vie.

Donc ça a monté, et dur, c'est haut un terril puis forcement, ça descend avec l'avantage que le charbon, c'est pas boueux; ça a zigzagué dans la foret, sur des petites sentes ou sur des chemins d'exploitation forestiers. Des jambes d'enfer qui ont porté avec une certaine allégresse votre serviteur, qui a même eu le temps d'essuyer ses lunettes lors des deux ravitaillements. Ce qui n'a servi à rien.

Je me suis souvenu des courses hivernales de mes 16 ans...

1h30 donc et une bonne place, dans les 100 premiers sur plus de 300 inscrits (je n'ai pas eu les résultats définitifs).

Samedi 6 octobre 2012, sur la plage de Leffrinckoucke, une drôle de troupe s'élance sur le sable en direction de Malo et des dunes. J'en fait partie.

Près de 70  coureurs ont devant eux 150 km à parcourir à travers le nord du Nord jusqu'à Wambrechies, à l'orée de la métropole lilloise.

Ce "Ch'ti Défi" marque pour moi la fin d'un cycle, débuté il y a une année à Berlin. Le transport jusqu'au départ se fait en bus, genre colonie de vacances, "levez votre doigt lorsque je dis votre nom" et comptage entre les rangs...Il pleut dru.

12:00, Départ.Les dunes sont vite avalées, trop vite peut être et la traversée des moeres m'emmene vers de longues lignes droites à travers champs.

Il a arrêté de pleuvoir en toute fin de matinée, le sol est gorgé d'eau. Nous suivons le front nuageux, la pluie nocturne est avantageusement remplacée par de belles averses diurnes.

Je suis dans un groupe qui imprime un joli rythme durant une bonne heure mais je lache, les jambes déjà lourdes. 30 km et je craque. Je suis à Warhem, je vais à l'épicerie du bled pour acheter une bouteille d'eau gazeuse, la commerçante n'ose pas trop regarder cet hurluberlu que je suis.

Je me remet en route et j'arrive à Bergues. Je peux me poser au ravito. Je change de chaussettes. Cette action sera récurrente. Je m'alimente mais mon ventre est trop tendu pour que je puisse envisager du chaud. Au prochain arrêt, les potes seront là...

C'est reparti, j'avance avec la journée dans la campagne, seul avec un rythme composé de 10 minutes de course et de 2 minutes de marche. Les routes succèdent aux chemins, le terrain est dur pour les tendons.Parfois, plongée dans les champs, la boue colle aux semelles.

Worhmout, Ludo et François sont présents et leur seule vue me remonte le moral. Salle de sport, musique 90's...Je passe en mode nuit - longues manches et collant intégral -pendant que les gars préparent mon "repas": pâtes hyperproteinées que j'ingére sans trop de difficultés.

Coup de téléphone à la famille, la fin de journée est marquée par la traversée d'un gros ruisseau, eau boueuse à souhait jusqu'au genoux. Les garçons se marrent, le soleil se couche, Cassel se profile.

Je rattrape un gars avec lequel je ferais la route une bonne cinquantaine de kilomètre. Nous discutons courses dans le noir qui s'installe et attaquons les montées et descentes autour de Cassel avant de bifurquer vers Terdeghem. Un autre gars, qui avait perdu la trace, se greffe à notre binome.

Nouveau ravito, chaussettes propres et sèches mais aussi soupe. Je suis à mi course !

Nous repartons vers la "Cordillère des Flandres": le mont des Cats se fait désirer, son immense antenne de télécommunication clignote et semble nous narguer. Nous passons par Godewaersvelde. Le point de contrôle est mal indiqué mais nous le trouvons et je prends le temps de grignoter quelques fruits secs avant de monter vers l'abbaye. Un loupé dans le balisage nous envoie sur la route qui méne au "sommet", nous redescendons dans la forêt et entamons après Boeschepe une longue virée le long de la frontière franco - belge. C'est long et finalement la montée boueuse du mont Noir nous indique que nous nous rapprochons de Bailleul. Il est près de 3h du mat....Les frontales animent la nuit

Nous allongeons le pas vers le point  de contrôle de Bailleul: Ludo m'y attend. Ambiance surréaliste d'un petit matin, avec des coureurs exténués, aux pieds malmenés...Pates chaudes, il faut recharger les batteries ! Je vide mon sac, je connais désormais le parcours.

Geoffroy ne repartira pas, son genou est trop douloureux. je repars seul et m'enfonce vers la Belgique, il reste 40 bornes. Durant deux bonnes heures, je vais lutter contre le sommeil qui voudrait faire de moi son esclave, je me pince, tente de garder le rythme mais cela est trop exigeant pour mes cuisses.

Je rejoins deux coureurs dans la fraîcheur du petit matin, il est 7 h quand nous arrivons au CP 7. Café !

Le jours est là et l'horloge chrono-biologique est efficace: plus d'envie de dormir même si la fatigue est bien présente. Nous avançons régulièrement vers Warneton; je me remets à trottiner durant 45 minutes, il faut avancer. L'arrivée le long de la Lys me scie les jambes, je sors les bâtons. Les cyclistes dominicaux nous sonnent, les promeneurs regardent avec une certaine suspicion ces gens tous crottés que nous sommes.

Dernier point de contrôle, il reste 9 km sur le chemin de halage. Le groupe s'étire, chacun ayant envie d'en terminer. Je trottine, je souffle, j'avance, je passe Quesnoy sur Deule. Les virages succèdent aux virages, la Deule s'étire...mais pourtant à l'amorce du dernier kilomètre, mes jambes se dérouillent, mon torse se gonfle, j'accélére...Le cahteau de Wambrechies s'ouvre, les enfants sont là...Enfin....

24H47, temps de course. pour le kilométrage, cela se discute; nous dirons pas loin de 150.

Je salue et remercie toutes les personnes que j'ai croisé durant ce périples mais aussi tous ceux qui m'ont soutenu durant toutes ces heures !!

C'est parti pour 24 h de folies avec mon corps...

Les choses sérieuses vont commencer !
Cela fait déjà quelques jours que mon esprit est entièrement tourné vers cette course. Cela ne va pas sans incidences sur le quotidien.

Sans entrer dans les détails, la conjoncture actuelle n'est pas joyeuse mais spéculer sur de la conjoncture ferait de moi un trader que je ne suis pas et ne serais jamais !

J'ai donc un peu le moral dans les chaussettes mais je prépare mes pieds depuis 15 jours en accélérant le tannage et en prévenant les échauffements.

J'ai aussi privilégié les étirements pour être le plus détendu possible samedi matin...

Mon sac est prêt. Enfin, je dois faire the last check list c'te aprèm': bouffe - à emporter et pour les arrêts de Worhmout et Bailleul -, shoes, nippes -après midi, nuit et matinée.

La logistique est en place: je vais déposer tout cela demain chez l'poto ! photo à venir !

Il est question de reportage vidéo en parallèle, en concomitance, aux mêmes heures.

Pour l'heure....